A partir de Seia, il suffit de monter toujours plus haut. Peu à peu les maisons s'espacent, on quitte la civilisation pour entrer dans un monde nu, minéral, où les pierres se chevauchent pour former des statues naturelles, éparpillées à même le sol aride, terre d'accueil des moutons.

La Serra Estrela, sous ses airs un peu rudes, est en fait une terre généreuse pour le promeneur. Traversée de sentiers de randonnée, de villages typiques, elle se vit au rythme des saisons avec la même intensité. Il est impossible de la parcourir sans éprouver le sentiment étrange d'être le premier homme sur la terre.

Et plus l'on monte, plus on se sent léger, déconnecté du quotidien, livré à la nature en toute quiétude. C'est un espace temps presque irréel, tant l'infini qui s'ouvre devant nous prend toute la place.

Et cependant, un danger nous guette : celui de tomber amoureux, irrémédiablement et de n'avoir plus qu'une envie, revenir, se laisser à nouveau captiver par l'immensité. S'autoriser une pause bienfaisante pour repartir plus léger, plus fort.

Demain, je vous emmènerai un peu plus loin, là où la Serra se transforme, se fait un peu plus douce. Là où elle change de nom pour devenir la Serra do Açor. Différente, plus verte, mais tout aussi somptueuse ........et ..... envoûtante !