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    "Oh combien de marins, combien de capitaines

    Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines,

    Dans ce morne horizon se sont évanouis..."

    Le ressac me ramène la voix de Victor Hugo et, sur le rivage apaisé, je les imagine ces marins téméraires embarquer dans leurs bateaux le coeur gonflé de rêves de conquêtes, dessinant dans leur tête les terres lointaines qu'ils appellent de tous leurs espoirs.

    Des noms prestigieux traversent mon esprit, Henri le Navigateur, créateur à Sagres d'une académie qui réunit mathématiciens, physiciens, astronomes, cartographes, tous ceux qui rendront possible les grandes découvertes. Vasco de Gama qui ouvre la route des Indes, Magellan, Bartolomeu Dias, Pedro Alvares Cabral qui lui découvre le Brésil.

    Petit pays aux grandes ambitions et dont l'empire deviendra l'un des plus riches et des plus puissants du monde. Dès l'an 1309, par la découverte des Canaries, les Portugais étendent leur territoire jusqu'aux confins du monde. Mozambique, Madagascar, Cameroun, Madère, Açores, Timor, Sumatra, ils sont les premiers à passer la Cap de Bonne Espérance, à franchir l'Equateur en 1473, à découvrir le Japon, à débarquer au Cambodge, en Chine, Malaisie, à Ceylan, Zanzibar. 


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